Arrivée à l'aéroport sans encombre, petite frayeur quant au contenu de ma valise.


Cadeau de départ/anniversaire de ma mère d’accueil Wendy’ deux paquet d’oeufs sous vide (鐵蛋 - tiedan - iron eggs - des œufs cuits à la vapeur et aux épices), bref, un truc de très bon mais qui vient d’une poule. Or, en ce moment avec la crise de grippe porcine qui sévit en Chine, les douanes taïwanaises et japonaises ne rigolent pas avec les produits animaux dans les valises.


Grosse trouille donc quand je vois les queues immmenses aux contrôles de douane, ça sent l’ouverture des bagages. Je tombe sur une gentille dame à qui j’essaye d’expliquer que j’ai des œufs séchés dans ma valise. Et là, je suis contente d’avoir téléchargé une application de dictionnaire anglais/japonais qui fonctionne hors ligne. Elle me dirige vers le comptoir qui traite de la question.


J’y trouve deux charmants agents qui sont visiblement un peu déroutés par les spécialités culinaires taïwanaises. Grands yeux ronds et grattage de tête. Visiblement ils n’ont jamais fait parti des hordes de touristes nippons qui prennent d’assaut les boutiques de cadeaux comestibles (œufs, gâteaux, biscuits, produits séchés en tout genre : poissons, fruits de mer, viandes, fruits, ...) qui bordent les rues de Danshui - 淡水.


Malgré leur étonnement face aux choix culinaires de leurs voisins, ils me laissent repartir avec mes œufs.

Je respire.


Efficacité nippone, toucher du tarmac : 16:10 ; passage des contrôles d’immigration, récupération de valise, douanes, sortie de l’aéroport : 16:45. Pas mal.



Rejoindre Osaka


Personne ne m’attendait à l’aéroport.


Cela n’est pas la première fois que j’arrivais seule à un aéroport. Je serais tout à fait capable de rejoindre 台北 depuis celui de Taoyuan. J’ai déjà dû affronter seule la gare TGV complètement blindée suite à une alerte colis piégé.


Mais là, personne ne m’attendait, nulle part. Et aucun rendez-vous certain avant une dizaine de jours.


La bonne grosse centaine de questions et de scénarios farfelus qui me trottaient dans la tête depuis quelques jours mais relégués au second plan par les occupations taïwanaises, ont alors fait leur réapparition, une fois dans le train.


Voyager seule, une grande première.


Heureusement, comme l’indiquaient les différents articles ou textes que j’avais pu consultés sur le train au Japon, aucune difficulté pour l’achat du billet! Un peu de perplexité devant les portes d’entrée et de compostage mais un local passe et c’est réglé !



Comme dans un film, doublement transportée


A l'arrivée du train sur la terre ferme, la voie commence par un long pont, l’aéroport étant littéralement dans la baie, je suis plongée dans un film japonais. Les quais qui se succèdent, leurs panneaux, ... Je réalise alors que sur la bonne dizaine de films japonais visionnés ces dernières années, presque tous présentent des quais de gare.


Des autres longs métrages, je retrouve ce singulier paysage en deux dimensions composé de maisons basses et assez carrées, de rizières et de routes, la plupart droites, croisements perpendiculaires.


Alors, je réalise que je suis bien au Japon.



L'arrivée à la gare d’Osaka


Impossible de douter de ma localisation. Déjà, dans le train, alors qu’il se rapprochait du centre, la densité des passagers, presque comparable à celle de la ligne 13 à 8:00, laissait peu de place au doute.


A peine un pied posé sur le quai, je me sens déjà « convoi exceptionnel ». Mes deux sacs sont plutôt légers mais encombrants.


Défi : sortir de la gare du bon côté pour pouvoir accéder à l’auberge de jeunesse où j’ai réservé un lit.

Difficulté numéro 1 : pas de connexion Internet

Objet à disposition : des copies écran de cartes, pas hyper précises, d’où l’enjeu de ne pas se tromper de sortie

Difficulté numéro 2 : la taille de la gare, bâtiment de 16 étages, menant à plusieurs centres commerciaux se trouvant dans presque toutes les directions. (A côté Châtelet - Les Halles en devient un arrêt de rase campagne ou Lorraine TGV)

Difficulté numéro 3 : la densité de la fourmilière, si tu t’arrêtes, tu te fais tamponner, si tu changes de direction, tu te fais tamponner.


Une petite galère plus tard, 10 minutes, pas un trop mauvais score finalement, me voilà sortie et au bon endroit !



La récompense, le dîner !


Arrivée à l’auberge, libérée de mes sacs et en possession de mon lit et d’une carte des bonnes adresses du quartier, un point me fait de l’oeil. Je rêve de gyozas ou raviolis légèrement frits depuis quelques jours maintenant, plus qu’en temps normal j’entends - on ne dit jamais non à des gyozas.


Je tombe sur un tout petit restaurant de douze places. On m’installe au comptoir et c’est le rêve !

Le patron très souriant et très sympa. Des raviolis à tomber... Et mes premiers mots en japonais !

Les quelques photos dans l’album! (https://julh.travelmap.net/admin/photos/139052)


Départ difficile ce matin, mais je vais me coucher rassurée et rassasiée !


Danbings - 蛋餅 le matin, gyozas le soir, que demander de plus ?


Julh